Après le passage du général Gilbert Diendéré et d’autres accusés, quelques membres du groupe de sous-officiers ayant procédé à l’arrestation des autorités de la transition le 16 septembre 2015 ont demandé à revenir à la barre pour des interrogatoires complémentaires. Selon les sous-officiers Jean Florent Nion, et Eloi Badiel, le général Gilbert Diendéré est « bel et bien » le commanditaire du coup d’État de septembre 2015.
Formels
Pour leur deuxième passage à la barre du tribunal militaire de Ouagadougou les sous-officiers Jean Florent Nion et Eloi Badiel sont formels : hormis « son exécution », le général Gilbert Diendéré a « bel et bien commandité, planifié, ordonné et organisé » le putsch de septembre 2015. L’adjudant Jean Florent Nion a contredit catégoriquement les déclarations du général Gilbert Diendéré à la barre.
Quant à l’adjudant-chef major Eloi Badiel, l’homme qui a réparti les tâches pour procéder à l’arrestation des autorités de la Transition il a soutenu que le coup d’État a été bel et bien conçu et planifié. « On a reçu l’ordre d’arrêter les autorités de la Transition et on l’a fait », a-t-il affirmé. Il a précisé que c’est le sergent-chef Roger Koussoubé qui l’a informé que le général Gilbert Diendéré a demandé d’arrêter les autorités de la Transition.
Déclarations contestées
Déclarations contestées par le sergent-chef Roger Koussoubé qui souligne n’avoir jamais été le messager de l’ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré. « Le général Diendéré ne m’a jamais demandé d’aller voir l’adjudant-chef pour faire un coup d’État », a-t-il dit.