Ils s’appelaient Ashford, Denis, Jeremiah, John, Kelvin et Wilfred. Ils avaient 23 à 36 ans et ont été baptisés « les six courageux ». L’un d’eux a été tué alors qu’il se cachait avec des collègues. Les autres ont été trouvés par un des terroristes sous un escalier. Une femme a survécu parce qu’ils l’avaient cachée derrière eux.
Ken Njoroge, le PDG de Cellulant, a salué leurs mémoires : « Ils ont été tués parce qu’ils n’ont pas voulu laisser leurs amis derrière. Ces jeunes hommes sont un exemple des valeurs que nous défendons. Dans des circonstances très difficiles, ils ont réussi à être altruistes. Nous vivons une période très dure, mais nous nous soutenons les uns les autres. Continuons à le faire. Ceux que nous avons aimés, nous ne pouvons pas les perdre. Que les six courageux reposent en paix ».
Des centaines de personnes réunies
Des centaines de personnes, familles, amis, mais aussi collègues, clients et partenaires de l’entreprise Cellulant sont venus. Très émue, Agnès Makumi a dit un dernier adieu à son neveu Ashford Kuria Maina, 36 ans, abattu par les terroristes.
« Mon cœur se brise. S’il y avait bien un cœur pur, aimant, attentionné, généreux, c’était bien celui de Kuria. Kuria, je pleure, et je ne peux pas m’arrêter. Je suis en deuil. Et Dieu, ce 16 janvier, nous a envoyé un message très dur à comprendre. Seul Dieu connait ses desseins dans ce monde, et ce qui s’est passé était ce qu’il avait décidé pour Kuria ».
Près de 200 employés de Cellulant étaient au bureau ce jour-là. Six places resteront désormais vides alors que l’entreprise doit continuer le travail malgré la tragédie.