C’est une véritable claque pour Emmerson Mnangagwa. Celui qui, depuis son arrivée au pouvoir il y a plus d’un an, ne cesse de dire que le Zimbabwe est ouvert au business, a dû rentrer d’urgence dans son pays. Non seulement il ne sera pas à Davos pour convaincre les investisseurs étrangers de revenir investir au Zimbabwe. Mais en plus, son retour d’urgence pour gérer les manifestations et les violences envoie un tout autre message. Le Zimbabwe n’est pas stable et le régime est tout aussi répressif que le précédent.
Relancer l'économie
Le chef de l’Etat qui s’est engagé à relancer l’économie après deux décennies de crise est dos au mur. Son élection en juillet dernier, marquée aussi par des violences, n’a pas permis le retour des investisseurs. Depuis quelques mois, le pays est secoué par d’importantes manifestations contre les pénuries et la hausse des prix.
Les billets verts se font rares
Le pays, qui a abandonné sa devise nationale il y a dix ans et fonctionne avec des dollars américains, cherche désespérément à emprunter de l’argent. Mais les précieux billets verts se font de plus en plus rares, au point de paralyser l’économie tout entière. Selon la presse zimbabwéenne, Mnangagwa se serait rendu en Russie la semaine dernière pour tenter pour obtenir un prêt, mais serait rentré les mains vides. Il se serait également adressé à son voisin L’Afrique du Sud le mois dernier, mais aurait obtenu la aussi une réponse négative.
■ Les arrestations se poursuivent
Cette fois-ci, c’est un des responsables de ZCTU, la principale confédération syndicale à l’origine de la grève, qui a été arrêté ce lundi à Harare, Japhet Moyo.