C’était au mois de novembre. Abderrazak Makri, le chef du premier parti islamiste du pays, appelle publiquement à un report de l’élection présidentielle. Selon lui, la possibilité d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika ne fait pas consensus au sein des décideurs. Mais il n’y a pas non plus de consensus sur le successeur. Il propose donc de reporter l’élection pour donner du temps aux différents acteurs politiques de dialoguer et de se mettre d’accord.
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Ce jeudi, le journal El Khabar a publié le contenu d’un courrier du parti islamiste : Abderrazak Makri y écrit qu’il a rencontré à plusieurs reprises le frère du président, Saïd Bouteflika, et il affirme que ce dernier était favorable à l’option du report de la présidentielle.
Alors que les acteurs du pouvoir ont du mal à se mettre d’accord sur la succession du président, le journal El Khabar révèle d’autres éléments importants : d’abord, les autorités ont envisagé la possibilité de rallonger la durée du mandat du président de cinq ans à sept ans, avant de penser à repousser de l’élection. Mais l’armée, et notamment les services de sécurité, s'est opposée au report de la présidentielle.