Les combattants du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) ont entamé leur retrait de Bakouma dans la nuit de mardi à mercredi. « Le dernier convoi a quitté la ville aux importants gisements d’uranium à 5h du matin », explique le porte-parole du groupe armé, Aboubakar Sidick Ali.
Puis les Forces armées centrafricaines (FACA) et les Casques bleus de la Monusco, qui ont leur base à une dizaine de kilomètres, ont fait leur entrée dans la ville plus tard dans la journée. « Aucun coup de feu n'a été tiré », selon les ex-Seleka et l'administration locale.
Le porte-parole du FPRC assure que c'est leur chef Noureddine Adam qui a ordonné ce retrait « pour répondre aux préoccupations de la communauté internationale et pour ne pas compromettre l'initiative de paix en cours ».
L'ONU et l'Union africaine avaient dénoncé fermement une attaque sur Bakouma organisée alors que deux de leurs plus hauts responsables étaient à ce moment précis en visite officielle dans le pays et qu'une date et un lieu – le 24 janvier à Khartoum – venaient enfin d'être fixés pour les débuts des négociations entre le gouvernement et les bandes armées.
L'organisation africaine a fait énormément pression « pour qu'on fasse un geste de bonne volonté, c'est fait ! », a concédé un responsable du FPRC.
La préfète de Mbomou, dont dépend administrativement Bakouma, s'est réjouie de ce retrait. « C'est une très bonne nouvelle pour ses habitants qui souffrent énormément aujourd'hui », explique Pierrette Bengere. Une allusion aux 12 000 habitants qui avaient fui la ville dès qu'elle était tombée aux mains des ex-Seleka.