Dans le grand stade de Durban, le lancement de campagne de l’ANC sonne comme un examen de conscience. Au micro, Cyril Ramaphosa a débuté par un long mea culpa au nom de son parti. Une ANC qui a commis des erreurs et appris de ses erreurs selon lui, mais prête à continuer le travail commencé en 1994, conclut le président.
Malgré les nombreuses affaires de corruption, l’ANC est toujours largement en tête des sondages, avec plus de six Sud-Africains sur dix prêts à la soutenir.
Cyril Ramaphosa détaille ensuite les réformes qu’il compte mettre en place. Fidèle à lui-même, il fait de l’économie sa priorité, rappelant la mise en place d’un salaire minimum mais promettant aussi 300 000 créations d’emplois pendant son prochain mandat.
Les sympathisants de l’ANC, vêtus de jaune et de vert, l’attendaient néanmoins sur un autre sujet. Celui de l’expropriation des fermiers blancs et de la redistribution des terres à la population noire. Ramaphosa a rappelé sa volonté d’amender la Constitution. Difficile de le croire, tant l’ANC prend du retard sur cette mesure extrêmement sensible, qui pourrait peser dans les urnes au mois de mai.