« Liberté, paix, justice » ont encore crié vendredi 11 janvier les manifestants après la prière du vendredi. Un slogan récurrent depuis le début de la crise. Et encore une fois, les forces anti-émeutes ont réprimé.
Elles ont tiré des gaz lacrymogènes sur la foule à Khartoum et dans la ville voisine d’Omdourman. Selon des témoins, des hommes armés ont tiré à balle réelle à Halfaya, dans la capitale, sans qu’on connaisse le bilan.
Plusieurs sources affirment aussi que le médecin-chef de l’hôpital de Toqa a été arrêté après avoir offert des traitements gratuits aux manifestants blessés. La députée Nawal Al Khadr du Popular Congress Party a elle affirmé avoir été interpellée et détenue plusieurs heures.
En réaction, deux élus ont déposé un recours à l’Assemblée pour violation de son immunité et le meurtre de manifestants. Demande balayée aussitôt par le président du Parlement. Le pouvoir tient toujours, face à des manifestations qui certes persistent, mais ne montent pas en intensité selon les chercheurs.
L’Association des professionnels a encore appelé à une marche des martyrs dimanche, à Khartoum, et à une marche pour la liberté et le changement, jeudi 17 janvier, dans la capitale et les grandes villes du pays.