Lundi, ils sont sortis de leur silence. Les quatre ministres étiquetés TIM ont attendu la veille de l’annonce officielle des résultats pour lancer leur message d’alerte.
« En tant que ministres TIM, nous demandons au président de la République par intérim et nous demandons au Premier ministre de prendre leurs responsabilités pour arrêter l’usage de la force envers la population, surtout lorsqu’il s’agit d’une population qui demande à trouver la vérité », a déclaré Guy Rivo, porte-parole du parti de Marc Ravalomanana et actuel ministre de l’Industrie.
Un message à peine voilé destiné directement au chef du gouvernement. Etiqueté MAPAR - le parti du candidat Rajoelina - il est accusé, en interne, d’avoir ordonné lui-même la répression des manifestations Place du 13-Mai.
Les ministres exhortent également la HCC de faire « la vérité » sur cette élection pour éviter de retomber dans une nouvelle crise post-électorale.
« Tant qu’il n’y a pas d’élection transparente, crédible, acceptée par tous, il y aura toujours des crises. Pourquoi en Europe, il n’y a pas de coup d’Etat ? Parce que les personnes qui sont élues le sont au suffrage universel tandis que chez nous, ce n’est pas le cas ! La communauté internationale voit bien les fraudes qui se sont passées ici mais elle ferme les yeux ! Evidemment que c’est très grave ! Et pourquoi, quand ça se passe chez nous, tout le monde dit qu’il n’y a pas eu de fraude alors qu’elles sont flagrantes ?! », souligne, de son côté, Marcel Napetoke, ministre de l’Economie.
Au même moment, à l’autre bout de la ville, la Céni annonçait qu’elle rendrait public l'ensemble des anomalies constatées durant l'élection présidentielle, le 24 janvier prochain. Pourquoi si tard ? De quoi créer de nouvelles suspicions.