avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Les Etats-Unis ne cachent pas leur inquiétude concernant la République démocratique du Congo. Alors que l'incertitude règne toujours quant aux résultats de la présidentielle, la lettre signée par Donald Trump pour justifier l'envoi de militaires dans la zone est sans équivoque : il s'agit « d'une réponse à la possibilité que des manifestations violentes se déroulent » suite à l'élection du 30 décembre.
Le déploiement a commencé mercredi, et au total, environ 80 hommes sont attendus dans un premier temps. Dotés, selon les informations officielles, de l'équipement de combat approprié, et même éventuellement d'un soutien aérien, ils seront stationnés au Gabon, et resteront tant que leur présence sera jugée nécessaire. L'objectif est évidemment avant tout de protéger les citoyens et les intérêts américains.
Cela fait plusieurs mois que le département d'État met en garde résidents et voyageurs sur son site internet, une notice ayant encore été mise à jour le 31 décembre dernier. Samedi, la fondation de l'ancien président américain Jimmy Carter a aussi publié un communiqué réclamant de ne pas précipiter la publication des résultats, afin que le choix des électeurs congolais soit réellement respecté.