« Nous n’avons pas le mandat de faire de l’observation électorale », justifie le secrétariat général de l’ONU. Pourtant, le jour du vote, si l’on en croit des rapports internes, l’ONU était informée d’agissements de plusieurs groupes armés, dont celui du chef de guerre Guidon Shimiray Mwissa mis sous sanctions du Conseil de sécurité depuis février dernier.
Avec ses alliés, l’UDPI, l’APCLS-rénové, il a perturbé les opérations de vote. « Dans le Masisi, après plusieurs tentatives de forcer les électeurs à voter pour le candidat de la majorité, les centres de vote de Bukombo et Nyabiondo ont été fermés par des éléments du NDC-rénové sous supervision de Guidon », dit l’ONU, et ce, sans intervention des forces sécurité.
Le jour du scrutin, l’ONU a documenté cinq cas de violences seulement et provoquées par des suspicions de fraudes, à Lurhala, Inonga, Bagata, Vanga, Mbandaka et Kananga. Cela va des passages à tabac des personnes incriminées à la mort d’un technicien de la Céni et d'un policier, en passant des bureaux de vote dans des lieux prohibés découverts par des élections.
En revanche, il y a des dizaines de violations du droit de vote et autres allégations de fraude électorale documentées par l'ONU, des intimidations, y compris par des agents de la Céni, des distributions d’argent et de nourriture, le tout pour influencer le choix des électeurs en faveur de candidats du FCC.
Finalement, comme tout au long du processus, il n'y a que très peu d’information de la division électorale de l’ONU qui emploie plus de 200 experts déployés dans toutes les antennes de la Céni, en soutien à la commission électorale.