Face à la recrudescence des attaques et la complexité de la lutte contre le terrorisme, les autorités burkinabè misent sur la contribution des organisations de la société civile. Selon le Premier ministre Paul Kaba Thieba, le gouvernement à lui tout-seul ne pourra pas venir à bout du phénomène aussi facilement.
« Nous avons des gens qui sont parmi vous qui peuvent nous donner des renseignements, qui peuvent nous donner des informations, etc. Et les organisations de la société civile sont un maillon important qui peut apporter cette capacité de mobilisation, cette capacité également de sensibilisation des Burkinabè à la nécessité de lutter ensemble contre le terrorisme. Sinon, ça va être difficile », estime le chef du gouvernement.
Selon Jonas Hien, président du Conseil national des organisations de la société civile, il s'agit de trouver et mettre en place des stratégies efficaces dans la lutte contre le terrorisme, sans mettre en danger la vie des populations.
« Il faut trouver la bonne stratégie. Il y a des civils qui perdent la vie pour avoir donné l’information ou avoir été soupçonnés d’avoir donné l’information. Donc, c’est ce type de stratégie sur lequel il va falloir que nous réfléchissions pour que les organisations de la société civile, sur le terrain, puissent faire passer de très bons messages qui permettent d’avoir l’information et sécuriser ceux qui donnent l’information ».
Impliquer la société civile à la lutte contre l'insécurité et le terrorisme, est une évolution majeure dans la philosophie de la sécurité, selon le représentant du Programme des Nations unies pour le Développement au Burkina Faso.