Martin Fayulu et les autres candidats ont tenu à relever les irrégularités dans le comportement des responsables de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), accusant ceux-ci d'avoir reporté unilatéralement le scrutin du 23 décembre.
Les pouvoirs judiciaire et politique, ainsi que la police, en ont également eu pour leur compte : répressions des manifestations de l'opposition dans plusieurs villes, suspension illégale de la campagne pour la présidentielle à Kinshasa, utilisation des moyens de l'Etat par le candidat du Front commun pour le Congo, Emmanuel Ramazani Shadary.
Dans la déclaration lue par Théodore Ngoy, les sept candidats ont mis en garde la Céni. « La Céni, ainsi que monsieur Corneille Nangaa [président de la Céni], manifestement déterminés à organiser des élections chaotiques en RDC, porteront toute la responsabilité des conséquences qui découleront de la tenue de telles élections », a déclaréThéodore Ngoy.
Candidate indépendante, Marie-Josée Ifoku, la seule femme à briguer la magistrature suprême, a voulu être très précise : « Le peuple congolais veut aller aux élections pour sanctionner. Il faut que cela soit clair. Donc nous ne voulons pas que le 30 ou le 31 décembre, on nous annonce un résultat ou un candidat qui n’est pas celui que le peuple congolais aurait choisi ».
Pour les sept candidats signataires de la déclaration de Noël, aucun autre report des élections ne pourra être toléré.