La Mauritanie et le Sénégal se sont entendus sur le financement de deux sociétés de commercialisation des gaz naturel, une dans chaque Etat, le démarrage de la construction des installations d’exploitation et la fiscalité applicable aux sous-traitants, dans le projet appelé Grand Tortue Ahmeyim. La signature de ces accords a été supervisée par les deux chefs d’État.
Ce projet qui ouvrira des perspectives importantes, selon le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. « L’exploitation du gisement de Grand Tortue Ahmeyim ouvrira à nos deux pays de nouvelles perspectives de développement, assure-t-il. Toutes les mesures et dispositions nécessaires seront prises afin que ce projet profite le plus amplement possible à nos deux peuples frères. »
Un partage des ressources, pas de conflit
Son homologue sénégalais salue cet engagement pour relever le défi d’une telle aventure dans un domaine où le partage des ressources est souvent source de tension, voire de conflit.
« Nous avons décidé de travailler ensemble, Mohamed Ould Abdel Aziz et moi-même, pour le développement de ce gisement, estime le président sénégalais Macky Sall, montrant et démontrant ainsi qu’il est possible en Afrique que ses ressources ne soient pas une malédiction, mais bien un trait d’union, un facteur de paix et de développement. »
Le gisement gazier, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal, a été découvert en 2015 par les sociétés américaines Kosmos Energy et britanniques British Petroleum.