À l’origine, les juges de la Chambre préliminaire avaient convoqué une audience publique, vendredi à 10h30, pour rendre leur décision. Mais au fil des heures, vendredi, la situation devient floue : l’audience est discrètement annulée.
Pendant que les juges se réunissent à l’abri des regards, les deux prévenus continuent de recevoir des visites de leurs proches, à la prison de Scheveningen.
Puis dans la soirée, le bureau du procureur et les avocats de la défense sont informés qu’une « décision écrite » leur sera communiquée « au plus vite, d’ici la fin de l’année », indique une source proche du dossier.
Faut-il voir, dans cette attente, des dissensions entre les juges sur le principe d’une remise en liberté provisoire ? Comment cette décision peut-elle être rendue, alors qu’une bonne partie du personnel de la CPI est en vacances judiciaires depuis vendredi, et ce, jusqu’au 7 janvier ?
Les observateurs de ce procès s’interrogent autour des raisons de ce délai. Parmi eux, certains émettent l’hypothèse de questions administratives et logistiques, notamment liées aux conditions d’une éventuelle libération provisoire.
« Il faut encore discuter des garanties sécuritaires au sein du pays hôte », souligne l'un d'eux. Autre interrogation, relève une autre source : la prise en charge financière de la sécurité des prévenus, qui à ce jour, sont déclarés « indigents ».