Encore une fois, la ville de Grand-Bassam est au cœur de la controverse. Ce lundi, au lendemain d’un scrutin qui a été marqué par le saccage de bureaux de vote par un commando armé non identifié, le maire sortant PDCI Georges Ezaley a convoqué la presse dans sa résidence.
Ce dernier a dénoncé des attaques « ciblées » dans des lieux de vote dans lesquels il l’avait emportée sur son adversaire du RHDP le 13 octobre dernier lors du précédent scrutin. « Cette expression démocratique a été perturbée dans des zones qui sont favorables au candidat que je suis. Ça veut dire que c’était des actes délibérés. À partir des résultats du vote passé, on a délibérément ciblé des lieux de vote pour faire annuler mes voix ».
En raison de ces saccages seuls 89 bureaux de vote sur 104 ont pu être comptabilisés à Grand-Bassam. La Commission électorale indépendante a toutefois proclamé ce lundi les résultats et déclaré vainqueur le candidat du RHDP, avec 51,91% des suffrages contre 45,72% pour le maire sortant PDCI.
Jean-Louis Moulot qui, en fin d’après-midi, célébrait sa victoire sur un rond-point du centre-ville, a rejeté la responsabilité des violences sur son adversaire. « Je déplore ces saccages qui sont le fait malheureusement de loubards recrutés par le candidat du PDCI-RDA pour entacher notre victoire. Cependant, ces incidents sont des incidents isolés, vous noterez qu’une quinzaine de bureaux de vote sont concernés sur 104, ça n’entache pas la sincérité du scrutin ».
Un peu plus tôt dans la journée, plusieurs dizaines de partisanes du maire sortant PDCI s’étaient regroupées dans le centre historique de Grand-Bassam, pour réclamer un nouveau scrutin. Manifestation qui s’est déroulée sans heurts.