Sur la vingtaine de prévenus, six sont dans le box des accusés de la CRIET, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, une juridiction spéciale. Dès cette première matinée d'audience à Porto Novo, la capitale du Bénin, on est entrés dans le vif des débats.
A la barre ce 17 décembre, Guy Akplogan le PDG de ICC Services à l’origine de la gigantesque escroquerie évaluée à plus de 155 milliards de francs CFA (236 millions d'euros), La Cour a donné ce chiffre dès l’ouverture de l’audience.
Dans sa première déposition, Guy Akplogan avait révélé avoir été plusieurs fois à l’époque à la présidence de la République, où il avait ses entrées. Il a été mis en difficulté par la Cour, qui l’a poussé à reconnaître qu’il exerçait dans l’illégalité, car ses services n’avaient pas d’agréments.
Dans le procès de cette vaste affaire d'escroquerie, les prévenus déposent assis sur une chaise, faveur accordée par le ministère public. Dans la petite salle où se tient l’audience se trouvent des associations de victimes.
Dans la salle des témoins à côté, sont présents deux anciens ministres de Boni Yayi et le ministre d’État de Patrice Talon, ancien ministre du Développement, Pascal Iréné Koupaki. Patrice Talon l’a autorisé à venir témoigner comme témoin à l’audience.