A Kindu, l'avion n'a pas reçu l'autorisation d'atterrir. A Lubumbashi et à Kalemie, Martin Fayulu Madidi a violemment été empêché de s'adresser à ses partisans. N'empêche, il y a eu des victimes. Ce candidat à la magistrature suprême pointe du doigt ceux-là qu'il estime être des responsables de ces dérapages et violences. Ils sont dans le camp du pouvoir en place, estime l'opposant qui cite le vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur et les commissaires provinciaux de la police nationale installés dans les trois chefs-lieux de province. Tous, selon lui, sont soit du FCC, soit aux ordres de cette plate-forme initiée par le président Kabila.
Terrorisme, assassinat, tentative d'assassinat, coups et blessures volontaires, ce sont les principaux griefs retenus contre ces différents responsables. La plainte déposée à la Cour de cassation et à l'Auditorat général militaire parle en plus de détournement des moyens humains et matériels de l'Etat au profit du seul candidat du FCC, Emmanuel Ramazani Shadary, soupçonné de battre campagne avec des moyens de l'Etat. « Nous attendons de la justice qu'elle joue réellement son rôle dans cette affaire », a déclaré Pierre Lumbi, le directeur de campagne du candidat Martin Fayulu.