L’image est forte : deux photos de Khalifa Sall qui est en prison et de Karim Wade qui est en exil encadrent les prétendants à la présidence. Au pupitre, l’avocat Mame Adama Gueye qui est à l’origine de cette plateforme POSE accuse le président Macky Sall de vouloir passer dès le premier tour. « Quand on veut avoir la mainmise sur les réseaux sociaux, qu’on verrouille les médias publics, qu’on achète des armes anti-émeutes, il y a un hold-up électoral en préparation », estime l’avocat.
Pour le leader du parti Rewmi Idrissa Seck, la plateforme mise en place, cette volonté de l’opposition de pointer du doigt d’éventuels problèmes lors de la présidentielle, bloquera Macky Sall. « Le peuple sera déterminé. Je pense que son hold-up électoral échouera », dit-il.
Divisée depuis des mois, l’opposition a donc réussi à s’accorder. Madické Niang, ancien cadre du PDS qui a décidé de tenter l’aventure présidentielle en solo, estime que cette entente doit aller plus loin. « C’est déjà un début d’alliance. Nous pouvons nous engager, nous promettre que celui qui sortira de cette plateforme, il ira inéluctablement avec Macky Sall au deuxième tour et il sera battu. C’est ça que nous recherchons », dit-il.
La charte signée engage les prétendants de l’opposition au poste suprême à financer, à appuyer cette plateforme de sécurisation des élections. Le plus difficile reste donc à accomplir.