Dans son combat contre les sanctions européennes, le gouvernement congolais avait reçu un soutien de poids. Lors du Conseil paix et sécurité le 19 novembre dernier, les chefs d'Etat de l'Union africaine avaient appelé à la levée de toutes les sanctions individuelles contre des personnalités congolaises, afin « de créer un environnement propice à la tenue d'élections libres, transparentes et apaisées ».
Pour les organisations de défense des droits de l'homme, comme Human Rights Watch, la Ligue des électeurs, l'Asadho et même la FIDH, c'est tout le contraire, c'est parce que la répression est toujours aussi forte qu'il faut maintenir les sanctions.
La crainte de représailles de Kinshasa
« Les conditions politiques et sécuritaires qui avaient prévalu à l’adoption de ces sanctions par l’Union européenne continuent de persister encore aujourd’hui, explique Tchérina Jerolon l’une des responsables Afrique à la FIDH. Pour nous, qu’Emmanuel Shadary soit aujourd’hui candidat du parti au pouvoir ne doit pas l’absoudre de ses responsabilités et absoudre aussi l’Union européenne de sa responsabilité de faire preuve de cohérence dans son action ».
Lundi 10 décembre, ces sanctions devraient être renouvelées et certaines sources diplomatiques disent craindre des représailles du gouvernement congolais. Même si déjà, du côté de l'UE, on promet à Kinshasa de réexaminer cette situation dans les mois qui vont suivre les élections.