« La crise en zone anglophone s’accentue de jour en jour », affirme le secrétaire d’État américain adjoint aux Affaires africaines. « Si aucune solution n’est trouvée rapidement, ajoute Tibor Nagy, nous craignons une radicalisation dans les zones anglophones qui pourrait accroître le soutien dont bénéficient les extrémistes ».
Il faut que le gouvernement ouvre le dialogue réitère Tibor Nagy. « Les États-Unis appellent au dialogue entre les deux partis, afin de trouver un compromis, comme par exemple une certaine forme de décentralisation dans les zones anglophones. La Constitution du pays prévoit une certaine forme de décentralisation et un peu plus de contrôle local pour chacune de ses régions. Mais cette Constitution n’est pas entièrement mise en application. Je suis très inquiet, et je crains que la situation ne s’aggrave si une solution n’est pas rapidement trouvée. »
Un appel qui jusqu’à présent est resté lettre morte. Lors de sa prestation de serment le mois dernier, le président Paul Biya a demandé aux séparatistes anglophones de déposer les armes. Et de « retrouver le droit chemin ». Sans aucune allusion à de quelconques négociations.
Quant à la conférence générale des anglophones – organisée par les différents leaders religieux fin novembre – et destinée à apporter des solutions à cette crise, elle a dû être reportée, faute d’avoir obtenu l’autorisation de l'administration.