Officiellement, tout est prêt pour les élections du 20 décembre. La campagne a démarré, plusieurs couches de la société togolaise restent inquiètes. Après l'Église catholique, les Églises évangéliques presbytérienne et méthodiste ont à leur tour exprimé mardi leurs inquiétudes.
Le pasteur Daniel Mawussi Akotia, modérateur des Églises presbytériennes du Togo, appelle au dialogue. « Nous voudrions, au nom de la primauté de la paix, appeler les autorités compétentes à privilégier la recherche de solutions consensuelles et durables de la crise actuelle et à repousser de quelques mois les élections législatives prévues le 20 décembre. »
La campagne a démarré depuis 24 heures et pour Isaac Tchiakpé de l'Union des forces de changement dont le parti prend part à ces élections, il s'agit d'affaires temporelles et séculières. Les religieux n'en ont ni l'expertise ni la connaissance des tenants et des aboutissants. « J’aurais préféré qu’en amont, ils jouent leur rôle de pasteur et agissent dès le départ pour toucher les cœurs. »
A la présidence de la République togolaise, une source s'est contentée de dire à propos de cette sortie des Eglises évangéliques, que les autorités religieuses « devraient une bonne fois pour toutes essayer de prendre de la hauteur ».