Le vote était initialement prévu le 17 novembre. Il a été ensuite repoussé au 28 novembre, puis au 5 décembre. Avant d'être reporté une nouvelle fois ce week-end. Il faut dire que le processus électoral a été perturbé dès le départ.
Le gouvernement fédéral s'est d'abord opposé à la candidature de Mukhtar Robow, un des fondateurs des shebabs. Peu après, la commission électorale régionale démissionnait en masse, dénonçant des ingérences de la part de Mogadiscio... Dernier coup de théâtre, Sharif Hassan Sheikh Aden, le président de la région sud-ouest, a lui aussi démissionné et s'est retiré de la course sans donner d'explications.
Depuis, la communauté internationale et les spécialistes de la zone craignent des violences. Le gouvernement central a d'ailleurs déployé des forces de sécurité à Baidoa, la capitale de la région. L'élection du président du sud-ouest est la première d'une série de scrutins qui auront lieu dans les différents Etats somaliens dans les prochains mois...
Mais dans un contexte de forte contestation du gouvernement fédéral par les Etats fédérés, ces élections sont devenues le théâtre d'une véritable guerre d'influence entre les différents acteurs.