« La vie est belle… »
A 34 ans Inna Modja peut continuer à planer et à rêver car tout sur ce qu’elle touche, compose, créé, écrit, se diffuse partout dans le monde. Et sa musique métissée vient en partie de son père. « Il me faisait écouter ses vinyles. Donc ça allait de Miriam Makeba à Nina Simone, à Salif Keïta, à Edith Piaf… C’est un des souvenirs que je chéris le plus. »
Parfois complexe à comprendre tant les sons pourtant si différents se mêlent, cette ouverture sur le monde d’Inna Modja vient aussi de sa famille. « On n’est pas fermés d’esprit. Parce que ma mère est Guinéenne, et la Guinée c’est le bues mandingue. Mon père est du nord du Mali, c’est le blues du désert. »
Si elle vit en Europe, Inna Modja reste accrochée à son continent. Son prochain disque a d’ailleurs été enregistré en le traversant d'ouest en est, du Sénégal à l’Ethiopie. « Dans ce voyage-là, emmener le désert blues d’un endroit à l’autre, parce qu’on a beaucoup de similarités dans nos musiques et aussi beaucoup de différences… Je pense que je suis arrivée à quelque chose qui me plaît. »
La chanteuse malienne Inna Modja joue ce samedi soir place Faidherbe à Saint-Louis.