C’est son héritage, son éducation politique. Mais dans son livre, Macky Sall s’attaque frontalement aux Wade père et fils, Abdulaye et Karim, comme à Idrissa Seck, ancien maire de Thiès. Pour l’actuel locataire du palais, Abdoulaye Wade a sombré dans la paranoïa du pouvoir solitaire et tenu, bien plus tard, des « propos nauséabonds » en affirmant : « Macky Sall est un descendant d’esclave, jamais mon fils n’acceptera que Macky Sall soit au-dessus de lui. »
« La pression et les coups bas étaient choses courantes », poursuit l’actuel président. Au sujet d’Idrissa Seck, à l’époque Premier ministre, « c’est un homme à tendance autoritaire, tranchant, il ordonne ». Pour Macky Sall, ces vingt ans de pouvoir partagé, « c’est la politique des petits meurtres entre amis, la soupe qui ne sent pas très bon ».
Dans ce livre écrit « pour un public qui va beaucoup plus loin que mon pays », le président apparait sous son meilleur jour. Il indique : « Je suis beaucoup moins rigide que mon image pourrait le laisser croire ». L’objectif affiché est donc bien évidemment la présidentielle de février. « Si on analyse le bilan de ma présidence, les faits parlent d’eux-mêmes », écrit Macky Sall. Le débat est lancé.
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