C’est vers 12h45 que Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi sont arrivés dans le salon VIP de l’aéroport de Kinshasa, à bord d’un vol régulier de la compagnie Ethiopian Airlines. Côte à côte, les deux leaders ont été accueillis par leur femme, les secrétaires généraux des deux partis, l'Union des forces nouvelles (UFC) et l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
« Nous sommes optimistes, nous sommes le ticket gagnant », ont-ils déclaré au cours d’une rapide conférence de presse, accordée avant de quitter l’aéroport et de rejoindre les militants postés dehors. « Optimistes », même s’ils rentrent une semaine après les débuts officiels de la campagne et même s’ils ont face à eux un autre candidat d’opposition, Martin Fayulu, rentré le 21 novembre. « Vous avez vu le dernier sondage d'un institut très sérieux américain qui placent Vital Kamerhe et moi en tête des intentions de vote avec plus de 50% d'intentions de vote », fait remarquer Felix Tshisekedi.
« Le président vital Kamerhe a fait la volonté du peuple congolais. Lorsqu'il y a dépassement de ces égos pour priviliégier l'intérêt général, c'est une joie pour tout un peuple », se réjouit Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l'UDPS.
Rendez-vous au siège de l’UDPS à Limete
« Nous ne sommes pas des rats d'église », rassure par ailleurs Felix Tshisekedi interrogé sur leurs moyens de campagnes. Avant rejondre la foule qui les attend dehors, les deux leaders ont promis de travailler à avoir des témoins dans l'ensemble du pays afin d'éviter « la tricherie » le jour du scrutin. Ils ont enfin annoncé de possibles ralliements autour de leur alliance, sans autre précisions.
■ Christian Lumu, militant du parti d’opposition l'UDPS a finalement été déféré devant la justice militaire mardi 27 novembre
Cela fait un an qu’il est emprisonné à l'Agence nationale du renseignement, sans avoir été présenté à un juge, et sans avoir pu rencontrer un avocat. Il a été enlevé le 22 novembre 2017 dans le quartier de Limete à Kinshasa par des hommes cagoulés et a été conduit au bureau des services spéciaux. Son avocat Chris Shematsi dit qu’il ne connaît toujours pas le motif de sa détention, mais il se réjouit de cette avancée.