« Oui, il fut un temps où pour des raisons politiques et idéologiques, il nous est arrivés de nous affronter », a déclaré Guillaume Soro devant un parterre d'anciens responsables de la Fédération estudiantine d'horizons politiques divers. « Je suis très heureux d'être ici, a-t-il poursuivi, pour sceller la réconciliation entre tous les fils et toutes les filles de la Fesci. »
Le président de l'Assemblée nationale qui a dirigé ce syndicat entre 1995 et 1998 est même allé plus loin. Il a évoqué Charles Blé Goudé son successeur à la tête de la Fesci et adversaire pendant la crise post-électorale et dit souhaiter que ce dernier retrouve un jour la liberté.
Alors que l'échiquier politique ivoirien est en pleine recomposition depuis l'éclatement de la coalition au pouvoir, Guillaume Soro reste l'une des grandes inconnues.
Récemment, le RACI, son principal mouvement de soutien l'a appelé à se présenter à la présidentielle dans deux ans. L'intéressé, en froid avec le parti au pouvoir, laisse pour l'instant planer le doute sur sa candidature.
Selon le politologue ivoirien Arthur Banga, par ce discours rassembleur, Guillaume Soro tend la main aux anciens fescistes de sa génération, en quête de potentiels alliés s'il décidait de se lancer dans la course pour 2020. Guillaume Soro « n'a jamais rompu avec la Fesci », rappelle l'analyste, même si « tous ne le suivront pas ».