Une vingtaine de morts en un mois, c'est le bilan tragique des attaques jihadistes perpétrées au nord du Mozambique. Jeudi soir, c'est le village de Chicuaia Velha, à quelques kilomètres de la frontière tanzanienne, qui a été pris pour cible. Les assaillants, armés de machettes, de mitraillettes et de couteaux, ont tué au moins douze villageois et incendié une quarantaine de maisons. Un millier de personnes aurait fui vers la Tanzanie pour échapper à ces hommes, selon la police.
A l'extrême nord du Mozambique, les frontières sont poreuses et les trafics en tout genre vont bon train. L'apparition de ce mystérieux groupe jihadiste vient compliquer la donne, même si le gouvernement mozambicain tente de donner des gages de son action. Ainsi, un procès s'est ouvert, début octobre, dans la ville de Pemba, pour juger 189 personnes soupçonnées d'avoir commis des crimes et des attaques dans la région. Parmi les accusés, quelques-uns sont ressortissants du Burundi ou de la RDC. Trois sont Somaliens et 29 sont Tanzaniens.
Fin octobre, la police tanzanienne a annoncé avoir arrêtés 104 « criminels » présumés dont certains projetaient de traverser la frontière, afin d'ouvrir des « camps radicaux » au Mozambique.