Le projet « d’expropriation sans compensation » porté par le gouvernement sud-africain n’est-il pas dangereux pour l’économie nationale ? C’est la question qui tourne en boucle depuis que le Parlement a donné son feu vert à un futur amendement de la Constitution.
Pour le Congrès national africain, cette réforme va « rassurer les investisseurs » en définissant une orientation politique « claire et sans équivoque ».
Pas question de se précipiter pour autant : la majorité estime que cet amendement ne pourra pas être adopté avant les élections de 2019, faute de temps.
Du côté des économistes, le débat fait rage. Certains mettent garde contre un risque de déclassement des obligations souveraines du pays, contre une augmentation des taux d’intérêt et la forte baisse des recettes fiscales.
Moins alarmiste, l’Association des banques sud-africaines a demandé à ce qu’un cadre légal clair soit rapidement défini, en veillant à ce que cet amendement n’affaiblisse pas le droit à la propriété en Afrique du Sud.