Sur la photo du député Amadou Doumbia, visiblement prise à son arrivée dans une clinique privée de Bamako, on le voit assis, de blanc vêtu, macaron visible sur la poitrine. L’air hagard, l’élu est à vue d’œil blessé à la bouche. Il aurait des côtes cassées. Selon l’opposition, il a été battu par des forces de l’ordre.
Invité par RFI à réagir, un officiel malien répond par message : « Aucune réaction particulière ». L’opposition malienne elle, veut aller plus loin que la condamnation de l’acte. Ainsi, il y a aura une plainte devant des tribunaux contre un ministre, et un chef de la police locale, considérés comme ceux qui ont donné l’ordre aux policiers d’intervenir au cours de la manifestation interdite.
Mais l’affaire risque de durcir la position des opposants vis-à-vis du pouvoir. Déjà, les radicaux de l’opposition annoncent : sur le sujet, ils vont interpeller le gouvernement à l’Assemblée nationale. Ils ne comptent pas siéger au Parlement lors d’une prochaine séance consacrée à la prorogation du mandat des députés. Des détails d’autres actions, comme de nouvelles manifestations à Bamako, à l’intérieur, seront dévoilées ce lundi.