Pour le CNDP (Cadre national de dialogue politique), les élections législatives annoncées en novembre sont, de fait, repoussées. Ali Abel Kram, membre de la majorité au sein de cet organe chargé de discuter des affaires politiques, explique qu’il faut d’abord adopter un nouveau code électoral : « Nous ne pouvons pas au niveau du CNDP avancer une date. Maintenant, nous sommes sur l’avant-projet de l’important code électoral. Nous allons nous réunir en plénière pour trouver justement un consensus. D’ici le mois de décembre, c’est possible que ça parte déjà à l’Assemblée. »
L'étape de la mise en place de la Céni
Autre étape pour la tenue du scrutin, la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante. Si la loi sur la Céni vient d’être votée, le CNDP doit s’entendre sur sa composition.
« L’opposition va désigner ces représentants à la Céni, la majorité également. On doit s’entendre pour trouver un président consensuel entre les deux partis. Quand tout cela sera fait, c’est à ce moment que la Céni commencera à travailler », détaille Mahamat Ahmad Alhabo, membre de l’opposition au sein du CNDP.
La question du coût
Reste une question, celle du financement. Les élections législatives devraient coûter 70 milliards de francs CFA selon les autorités, qui affirment ne pas disposer d’une telle somme.