Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Paris pensait avoir réussi à trouver un compromis en assurant à Washington que l’encadrement des FACA se ferait sans hausse du budget de la Minusca. Si les Américains ont donné leur accord de principe à cette nouvelle tâche donnée aux casques bleus et assuré être prêts à voter le texte avant le 15 décembre, ils ont tout de même réclamé un délai pour le faire valider par le Congrès.
Mais c’était sans compter sur les Russes- qui ont déjà bloqué pendant plusieurs jours cette résolution - et qui réclament que la Minusca encadre aussi le redéploiement du millier de soldats centrafricains que Moscou a formé. Ils veulent maintenant profiter de ce nouveau délai d’un mois pour renégocier le langage sur l’aspect politique. L’ambassadeur adjoint russe a estimé que le texte ne reflétait pas les efforts faits par Moscou pour engager une médiation entre les groupes armés pour parvenir à la paix.
Paris, qui souhaite que l’ONU et la communauté internationale reprennent la main sur la Centrafrique, insiste sur la primauté de l’initiative africaine et ne cédera pas aux pressions russes.