Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
La création, en 2007, de l’Africom, commandement unifié pour le continent, puis les deux mandats de Barack Obama, ont conduit à une intensification de la présence militaire américaine en Afrique, aujourd’hui la deuxième zone d’intervention des forces spéciales, après le Proche-Orient.
4 000 hommes sont stationnés sur la base permanente de Djibouti, d’où sont lancées les missions régionales.
Plusieurs centaines d’autres sont positionnés au Cameroun, et 800 au Niger, où quatre soldats américains et quatre soldats nigériens ont perdu la vie il y a un an.
Un guet-apens jihadiste qui a fait couler beaucoup d’encre, et qui a valu à six militaires d’être sanctionnés pour une série d’erreurs et un manque de préparation.
Dans cette zone, tout comme en Somalie ou en Libye, les Etats-Unis mènent des actions contre le terrorisme.
Mais ils ont aussi noué plusieurs partenariats de coopération sécuritaire ailleurs sur le continent, et 10 % de réduction de leurs effectifs ne devrait pas modifier leur autre ambition majeure : contrecarrer l’influence stratégique grandissante de Pékin et de Moscou.
De plus en plus impliquée en Afrique, la Chine dispose désormais elle aussi d’une base à Djibouti, et la Russie a, ces dernières années, renforcé sa collaboration militaire avec 19 pays.