La pression se renforce sur la Tanzanie après le retrait d'une aide financière par le Danemark. Le royaume n'a pas apprécié les propos homophobes du gouverneur de la région de Dar es-Salaam. Il avait appelé le mois dernier à dénoncer les homosexuels à la police.
Des propos symptomatiques du climat de plus en plus répressif envers les personnes lesbiennes gay bi et trans, dans un pays où l'homosexualité est interdite.
Les Etats membres s'inquiètent plus globalement d'une érosion de l'Etat de droit en Tanzanie. « Ce que l’on constate depuis quelques années nous préoccupe, explique la porte-parole du service des Affaires étrangères de l'Union européenne, le rétrécissement de l’espace public par exemple, à travers les nombreuses restrictions sur les activités des organisations de la société civile, des médias et de plusieurs partis politiques. Le respect des droits humains et l’Etat de droit ont été maintes fois fragilisés. »
Autre institution critique de la Tanzanie, la Banque mondiale. Elle vient de refuser un prêt de 300 millions de dollars pour l'éducation des jeunes filles, en réaction à une mesure empêchant les élèves d'aller en cours si elles tombent enceintes.
Le régime tanzanien est accusé de se durcir depuis l'arrivée au pouvoir du président John Magufuli il y a trois ans.