Officiellement, Emmanuel Ramazani Shadary était à Windhoek sur invitation de l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain, la SWAPO, le parti au pouvoir, en tant que secrétaire permanent du PPRD, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, parti présidentiel en RDC.
Selon les sources de son cabinet, le candidat de la coalition au pouvoir a discuté avec le président namibien essentiellement du processus électoral en cours en RDC.
Sous la direction du président Geingob, la Communauté de développement de l’Afrique australe, la SADC, compte jouer un rôle important dans le suivi des élections prévues le 23 décembre.
Elle a même annoncé qu’elle va déployer une mission d’observation électorale. Et la semaine dernière à Kinshasa, la Céni, la Commission électorale avait reçu deux visites qualifiées de haut niveau: d’une part, le Commissaire à la paix et sécurité de l’Union africaine et d’autre part, le Conseil consultatif électoral de la SADC.
Avant de rencontrer président Geingob, Emmanuel Ramazani Shadary avait déjà rencontré en tête-à-tête le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, lors de son passage à Kinshasa, en août dernier.
Pour certains analystes, le candidat du Front commun pour le Congo est conscient du rôle que peuvent jouer les organisations sous-régionales pendant la période électorale, dans un contexte marqué par le refus par Kinshasa de tout soutien (logistique ou financier) des pays occidentaux à ce processus.