Les concertations régionales se tiennent pour trois jours dans dix localités maliennes, y compris dans la ville de Kidal, aux mains des ex-rebelles. Les associations et les partis politiques qui participent à ces rencontres vont passer au peigne fin les avant-projets de loi préparés par l’Etat, notamment sur le redécoupage territorial dans le vaste territoire du Mali.
Lors de la cérémonie d’ouverture de la rencontre dans la capitale Bamako, le Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, a détaillé les objectifs des concertations : « Rendre irréversible la nature de centralité de notre République, approfondir la proximité de l’administration avec les administrés, de manière à rendre plus efficace l’action publique dans les différents secteurs et de manière à rendre aussi plus rationnelle l’organisation administrative. »
Mais plusieurs partis politiques de l’opposition malienne boycottent la rencontre. « Nous considérons que les réformes envisagées sont incontournables », explique Maître Mountaga Tall, le président du Congrès national d'initiative démocratique (CNID) et candidat à la dernière présidentielle.
« Mais nous pensons en notre âme et conscience que le délai imparti est très insuffisant. Nous ne pensons pas que ces réformes majeures pour notre pays puissent se faire en si peu de temps. C’est pour cela que nous avons suggéré que l’on mette les choses à l’endroit, en commençant par le dialogue politique inclusif. »
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