Rendre public un engagement formel pris par les 7 signataires était l'un des garde-fous prévu en cas de rupture de l'accord de Genève. Il s’agit de trois paragraphes particulièrement solennels.
En cas de non-respect de l’accord, les signataires se sont engagés à « mettre fin à leur carrière politique », de se soumettre aussi « à l'opprobre de la Nation et la sanction de [ses] pairs ». Un engagement particulièrement lourd de conséquences donc, que les sept leaders de l'opposition avaient eux-mêmes choisi de rédiger et de signer.
→Lien vers les lettres d'engagement publiées par la Fondation Koffi Annan
« Chacun a participé à l'élaboration du texte », assure l'un des participants à ces discussions avant d'ajouter : « on était tous d'accord ! » D'autres témoins racontent que Vital Kamerhe a juré, la main sur le cœur, qu'il n'était pas « un caméléon ».
Bref, c'est bien parce que la crainte d'une trahison et la suspicion étaient fortes que ce garde-fou a été conçu. Au final, c’est un échec. « Comment peut-on assumer de changer d'avis à tel point et aussi vite », s'interroge un leader de l'opposition.
Qui va les prendre au sérieux désormais ? Dans l'immédiat, les cinq autres signataires de l'accord de l'opposition prévoient de se voir à Bruxelles ce mercredi 14 novembre pour définir la marche à suivre.
A Kinshasa, la colère de l'électorat de l'opposition
La décision de Vital Kamerhe et de Félix Tshisekedi de se retirer de l'accord signé par sept opposants à Genève continuent à provoquer des réactions. Les deux opposants ont justifié leurs départs par la pression de ce qu'ils appellent leurs bases politiques. Une décision qui a du mal à passer auprès de certains Kinois qui ont décidé de voter pour l'opposition en décembre.
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