Dans les amphithéâtres des différentes facultés de Brazzaville, les tables-bancs et les tableaux sont recouverts de poussière. Dans les cours de récréation, la saison des pluies aidant, l'herbe pousse presque partout. L'université publique est paralysée depuis deux mois par une grève générale des enseignants.
Pour Gabriel Bissanga, secrétaire général de l'Intersyndicale de l'Université Marien Ngouabi, ce mouvement a été oublié par les autorités.« C'est le statu quo, déclare-t-il. Cela n'a pas avancé et on fait du surplace. Il n'y a pas de négociations avec le gouvernement. Nous avons déposé un cahier des charges et nous attendons les solutions de la part du gouvernement. Jusqu'à présent, il n'y a pas de réponse de sa part ».
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Les étudiants, quant à eux, se plaignent de la situation. « Vraiment la situation devient très pénible voire invivable parce que cela ne nous arrange pas de rester à la maison », explique un étudiant rencontré sur un campus. « C'est très pénible pour nous en ce moment, se plaint un autre. C'est une tristesse en tant qu'étudiants de vivre une telle réalité parce que l'épanouissement de tout pays dépend de l'éducation et l'université, c'est la base ».
Dans l'ensemble, les enseignants réclament le paiement de six mois d'arriérés de salaire. Une situation que les autorités n'arrivent pas à régler, officiellement à cause de la crise économique et financière que traverse le pays.