A peine nommés, les nouveaux membres du gouvernement ont prêté serment, conformément aux dispositions de la Constitution de la IVe République.
Avec deux entrées et trois départs pour les ministres, le nouveau gouvernement a été « simplement réajusté », selon les termes d'un cadre du MPS, le parti au pouvoir. Il explique que la nomination de Mahamat Abali Salah, ancien gouverneur de la région du Lac et originaire du Tibesti, répond à l'impératif de gérer la crise qui touche actuellement le nord du pays. Il remplace l'un des piliers du régime, Ahmat Mahamat Bachir, affecté au ministère des Mines et du développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé.
Plus inattendu, c'est le départ Bichara Issa Djadallah. Après deux années passées au ministère de la Défense, ce cacique du MPS et ancien directeur du cabinet civil du président est remplacé par Daoud Yaya Brahim, alors ambassadeur tchadien en Centrafrique.
Pour l'opposition, ce remaniement n'est pas une surprise. Il démontre l'incapacité du pouvoir à proposer « une gouvernance stable », d'après Saleh Kebzabo. Comment peut-on réaliser un programme alors qu'il y a eu trois remaniements en sept mois, s'interroge le président de l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR).