Dans le camp d'Emmanuel Ramazani Shadary, on explique que le choix de Mbuji-Mayi n'est pas un hasard. On rappelle qu'alors qu'il était vice-Premier ministre en charge de l'intérieur en 2017, il était appelé à gérer les violences liées au phénomène Kamwina Nsapu dans la région du Kasaï. Pour eux, disent-ils, il était important de montrer leur soutien à la population kasaienne.
L'autre raison évoquée, c'est la volonté de démontrer que le Front commun pour le Congo (FCC), le regroupement électoral dirigé par Joseph Kabila, est actif sur le terrain. Un des lieutenants d'Emmanuel Ramazani Shadary a même confié : « Pendant que les opposants cherchent le pouvoir en Europe, le FCC travaille sur le terrain ». Il ajoute qu'ils voulaient démontrer que le FCC a la possibilité de mobiliser même sur le terrain historique de l'opposition.
Le cabinet du candidat Shadary ajoute qu'il fallait « contredire » les sondages qui donnent les opposants favoris dans cette partie du pays qui est considérée par beaucoup comme le fief historique de Félix Tshisekedi, président de l'UDPS.
Arrivé sous une pluie battante à Mbuji-Mayi, le candidat de la coalition au pouvoir s'est rendu au stade et a salué les militants. Il a promis de tenir une conférence de presse ce vendredi avant son retour à Kinshasa pour présenter son programme.