L’ambition née à Paris en mai 2018 d’organiser des élections en Libye, le 10 décembre prochain, ne pourra pas être concrétisée. Ce n’est pas une surprise au vu des violences meurtrières qui ont endeuillé le pays ces derniers mois, mais aussi des nombreux blocages politiques ou encore des divisions de la communauté internationale jusqu’au Conseil de sécurité de l’ONU.
Mais pour Ghassan Salamé, l’envoyé spécial des Nations unies en Libye, il y aurait désormais une opportunité unique de faire sortir le pays d’une crise qui dure depuis 2011, par une discussion ouverte, puis par les urnes : « Le moment est venu de donner à un groupe de Libyens, plus large et plus représentatif, l’opportunité de se rencontrer sur le sol libyen, sans interférence extérieure, dans le but de déterminer une voie dégagée pour sortir de l’impasse actuelle, et renforcée par un calendrier clair. Beaucoup veulent avancer grâce à cette Conférence nationale, et je suis d’accord. C’est le chemin qu’il faut suivre ».
Ghassan Salamé évoque le début 2019 pour tenir cette conférence nationale qui précéderait des élections organisées au printemps suivant.