Maître Dieudonné Bonkoungou, l'un des avocats du général Djibrill Bassolé, a insisté sur la discipline au sein de l'ex-RSP, considéré comme un corps d'élite de l'armée burkinabé.
« Avez-vous la parfaite maîtrise de vos hommes ? » demande-t-il à l'accusé. « Je n'ai pas donné d'ordre, mais les autorités ont été arrêtées » se contente de répondre le commandant Abdoul Aziz Korogo.
Selon le commandant, beaucoup de soldats ont été embarqués dans le processus du coup d'Etat sans véritablement savoir ce qu'il se passait. Il affirme qu'il y avait encore des officiers qui lui étaient fidèles au sein du régiment.
Alors l'avocat de général Djibrill Bassolé estime qu'il aurait dû s'appuyer sur ses officiers pour mettre fin au coup d'Etat dès le lendemain de l'arrestation des autorités.
« Difficile de répondre à cette question » selon l'accusé, qui poursuit que lui et d'autres officiers essayaient progressivement de reprendre les choses en main pour que les soldats rentrent en caserne.
Une réponse qui ne satisfait pas certains avocats de la défense, qui insistent pour savoir de quelle force disposait le général Gilbert Diendéré face au régiment de sécurité présidentielle. « Ce n'est pas le nombre qui fait la force » rétorque le commandant Abdoul Aziz Korogo.