Le président somalien a contre-attaqué. Mercredi, Mohamed Farmajo a accusé les leaders des Etats fédérés de mal comprendre les règles du fédéralisme, et même de ne pas respecter les prérogatives du pouvoir central.
Il a cité leurs voyages à l'étranger et des accords sur les ressources nationales signés avec des entreprises étrangères. « Ceci est le mandat du gouvernement », a-t-il déclaré, maniant à la fois le bâton et la carotte.
preuves d'interférences
En effet, le week-end dernier, il avait, pour la seconde fois, invité ses adversaires à Mogadiscio pour négocier. Une stratégie qui ne paie pas. Seul l'Etat d'Hirshabelle a accepté de faire la paix. Les quatre autres continuent de le défier.
Pire, la grogne atteint désormais la capitale, où des députés ont affirmé détenir « des preuves des interférences de Mogadiscio » dans la campagne électorale en cours, dans l'Etat du Sud-Ouest.
Efforts internationaux
Ils accusent l'Etat central de soutenir des candidats à grand renfort d'argent public. Tout le monde pense notamment à la candidature du ministre de l'Energie, un proche du président Farmajo.
Nicholas Haysom, représentant de l'ONU en Somalie, a pour sa part averti que le blocage pourrait paralyser les efforts internationaux en vue de stabiliser la Somalie. Les élections dans le Sud-Ouest sont prévues dans deux semaines.
D'ici là, la tension politique pourrait continuer de s'accentuer.