Les irrégularités judiciaires s’expliquent par « le caractère politique du dossier ». Ce sont les mots choisis par les membres du comité des droits de l’homme de l’UIP, une organisation plus que centenaire qui rassemble les Parlements des Etats souverains. L’institution rejoint ainsi la cour de justice de la Cédéao et qualifie d’« arbitraire » la détention provisoire de Khalifa Sall.
Ses recours auprès du juge d’instruction n’auraient pas été pris en compte sur le fond, dénonce aussi l’Union interparlementaire. Enfin, elle demande un examen impartial et indépendant du pourvoi en cassation du candidat à la présidentielle.
Pour Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, cette décision de l’UIP est « incohérente ». Le texte comporte pour lui des « dérives interprétatives » sur une décision de justice qui est celle d’un pays souverain.
Le président regrette également que les membres du conseil des droits de l’homme n’aient pris en compte, selon lui, que la version de Khalifa Sall. Dans sa décision, l’Union interparlementaire fait part en tout cas de sa difficulté à accéder aux informations du dossier judiciaire.