Ils sont onze et pas uniquement des candidats qui se qualifient de l'opposition en RDC. Parmi eux l'ex-ministre des Relations avec le Parlement, Tryphon Kin-Kiey. Il y a également Sylvain Masheke et Seth Kikuni, mais aussi les opposants Martin Fayulu, Freddy Matungulu et Marie-Josée Ifoku. Pour eux, la raison de ce rejet est d'abord juridique.
L'opposant Théodore Ngoy a lu la déclaration au nom des dix autres candidats : « Le mode de vote autorisé par les législateurs congolais est le vote à bulletin papier. Le dernier a expressément interdit le vote électronique pour les élections en cours. Article 237 ter de la loi électorale ».
Autre argument de ces candidats à la présidentielle : même le calendrier électoral ne prévoit pas l'usage de ce dispositif de vote. « Le calendrier électoral prévoit du 20 septembre au 5 décembre 2018 l’impression des bulletins de vote papier, seul mode de vote, prescrit par les législateurs congolais pour les élections en cours ».
A la question de savoir ce qu'ils feront si la Commission électorale nationale indépendante (Céni) maintient l'usage de la machine à voter, le candidat Martin Fayulu assure que le boycott n'est pas envisagé par l'opposition. Leur espoir est que cette machine soit abandonnée au vu du rejet que cette technologie suscite au sein de la population congolaise.