Les députés sont catégoriques : selon eux, il n'y a pas de conflit inter ethnique en Ituri. La délégation affirme avoir les preuves qu'une rébellion armée est en train de naître. Elle concernerait le territoire de Djugu, à environ 80 kilomètres au nord de Bunia, le chef-lieu de la province.
« C'est une bande armée structurée et organisée. Ils ont des armements. Ils ont même des appareils de communication. Je crois que cela prouve que c'est une rébellion qui s'organise. Une rébellion qui défie les institutions de la République démocratique du Congo », explique Grégoire Lusenge Kakule, porte-parole des élus de l'Ituri et rapporteur de la délégation envoyée sur place.
Qui est à la tête de ce mouvement rebelle présumé ? Qui sont ses membres ? Les réponses à ces questions relèvent du secret-défense, explique le rapporteur. Elles doivent être transmises « dans les prochains jours » au président de l'Assemblée nationale Aubin Minaku, puis au chef de l'Etat Joseph Kabila. Mais d'après certaines sources, il pourrait s'agir d'une coalition composée de Rwandais, d'Ougandais et de Burundais, à laquelle se seraient joints certains militaires congolais.