Permettre aux électeurs de mieux connaître les candidats et rééquilibrer l'égalité des chances. C'est l’ambition de la société civile et de la fondation allemande Friedrich-Ebert. Elles ont organisé ce mercredi un débat rediffusé sur la chaîne privée Kolo TV.
Treize candidats ont répondu à l'appel. Parmi eux, Roseline Rasolovoahangy, entrepreneur : « Cela aide beaucoup les petits candidats, mais aussi le peuple malgache qui veut vraiment savoir ce qu’il y a à côté de ces trois anciens présidents. Et l’argent qu’ils utilisent, c’est de l’argent du peuple, mais aussi de l’argent… on ne sait pas d’où cela vient, qui est derrière ces fonds énormes. Mais j’espère que les gens comprennent que notre programme est bien préparé. Et c’est sûr, cela va aider le peuple ».
Les favoris du scrutin ont d'ailleurs snobé l'invitation, notamment les anciens chefs d'Etat.
Manque de moyens, peu connus du grand public, les petits candidats doivent faire face à de nombreux obstacles, explique Serge Imbeh, prétendant à la présidence et économiste : « Dans la région de Melaky, les chefs de districts n’autorisent pas mes équipes à mettre mes affiches sur les panneaux officiels. Il y a des blocages. Il faut réfléchir pas par la distribution de tee-shirts, pas par l’argent. J'essaie de participer avec mes équipes au porte-à-porte et de m'arrêter à chaque ville pour connaître les gens. Voici mon programme. Les gens sont étonnés. Ils me disent : "il y a quelqu’un comme vous". Je leur dis : oui, vous avez l’alternance ».
Si la loi électorale promulguée il y a cinq mois apporte des améliorations sur la transparence des fonds de campagne, le financement de ces campagnes lui n'est pas plafonné. Une des causes de l'inégalité des chances entre les candidats.