Il est 9h25 ce mardi 9 octobre lorsque Nicodème Ayao Habia, président du parti Les Démocrates, reçoit l'autorisation de quitter le territoire togolais.
Une semaine plus tôt, son ambulance avait été stoppée net à la frontière Togo-Ghana, alors qu'une équipe médicale tentait de l'évacuer. En mauvaise santé, il avait alors dû regagner la capitale Lomé pour être interné dans une clinique.
Après la vague de protestations des soutiens de l'ancien député, les autorités togolaises ont finalement reculé. Nicodème Ayao Habia a pu regagner Accra où il est soumis depuis son arrivée à une série d'examens.
Un risque de séquelles définitives
Selon son médecin traitant, le docteur Gouta Honoré, l'ancien député est pourtant dans un état physique assez critique. « Il est physiquement fatigué. A peine, il arrive à s’exprimer. Jusque-là, il refuse de manger malgré les conseils que nous lui donnons parce que nous ne souhaitons pas qu’il dépasse les 30 jours de grève, parce qu’au-delà de ces 30 jours, il va garder des séquelles définitives », explique-t-il.
Engagé depuis le 19 septembre dans un combat pour la libération des détenus politiques au Togo, Nicodème Ayao Habia ne compte pas s'arrêter tant que sa voix ne sera pas entendue. Seul le diagnostic des médecins ghanéens à son chevet pourrait le convaincre de lâcher prise le temps de son traitement.