L'hôpital général de Paoua dispose d'une unité spécialisée dans le traitement du VIH. Des patients et des personnels soignants sont venus y accueillir Michel Sidibé. Le directeur exécutif d'Onusida est conscient des défis à relever : « Le système de santé s'est effondré complètement et aujourd'hui on sait que malheureusement les médicaments ne sont plus disponibles. Nous n’avons que 20% des enfants qui ont accès au traitement, ici, du sida. Nous avons moins de 35% [de la population] en général. Et surtout, dans ces situations humanitaires, ces situations sont caractérisées par les violences contre les femmes. Donc il faut mener ce combat sur ces zones humanitaires. »
Des besoins qui sont énormes et qui dépassent le cadre de la santé publique. Car résoudre les problèmes de santé pour favoriser la résolution du conflit, Michel Sidibé y croit, tout comme le ministre de la Santé, Pierre Somse. « La santé c'est le creuset de la paix et de la cohésion sociale, dit-il. Aujourd'hui on ne peut pas dissocier la propagation, le défi du sida, d'autres facteurs, d'autres dimensions de la vie des gens qui sont en situation de crise puisque cette crise a également potentialisé et renforcé les facteurs de risque de propagation. »
A Paoua, les ONG comptabilisent en moyenne chaque mois 150 cas de violences sexuelles perpétrées par les groupes armés.