Demain, les ministres du Commerce des deux pays doivent se rendre ensemble à la frontière. Ce déplacement fait suite à de longues négociations.
En septembre, Khartoum et Juba avaient annoncé leur intention de respecter l'accord frontalier de 2012. Le texte prévoyait une démarcation et une zone tampon de 20 km entre chaque armée. Un compromis jamais totalement appliqué à cause de tensions latentes, mais aussi parce que Juba et Khartoum avaient d'autres priorités, notamment la guerre civile au Sud. D'ailleurs à plusieurs reprises, la réouverture des postes-frontières a été annoncée, sans traduction dans les faits.
Officiellement, la frontière est donc toujours fermée. Même si sur le terrain, les échanges n'ont jamais totalement cessé tant l'imbrication des populations est forte.
La semaine dernière, le chef de l'armée du Sud, le général Gabriel Jok Riak, a passé 5 jours à Khartoum. Au final, l'officier a annoncé un déblocage.
Nord et Sud se sont de nouveau accordés pour créer la fameuse zone tampon, une ligne de démarcation et ouvrir des points de passage d'ici la fin de l'année.
Un projet crucial pour la région. Le Nord souffre d'une grave crise économique et a besoin d'intensifier ses échanges. Très touchées par la guerre civile, les populations du Sud pourraient de leur côté bénéficier d'un arrivage de nourriture et d'aide humanitaire.