Depuis une semaine, tout le monde est sur le terrain. Les meetings, le porte-à-porte, les caravanes aux haut-parleurs saturés de musique et de slogans politiques se succèdent dans les villes ou dans les campagnes ivoiriennes.
L'énergie déployée par les candidats est d'autant plus forte que, cette fois, les alliés d'hier sont devenus les meilleurs ennemis d'aujourd'hui et que l'issue du match est incertaine. Le PDCI d'Henri Konan Bédié, qui a vivement rejeté l'alliance avec le parti de la majorité présidentielle RHDP apparaît en challenger sérieux dans bons nombres de circonscriptions. À cela s'ajoute une flopée de candidats indépendants (389) pour les municipales.
Il en va de même pour les élections régionales avec 88 listes différentes, dont près de la moitié sans étiquette.
Sans pitié
Durant la campagne pas question d'afficher la moindre empathie pour le camp d'en face, même si c'est un ex-allié. C'est ainsi que le directeur de cabinet de Konan Bédié vient d'être limogé pour avoir été aperçu à des meetings RHDP ou que d'autres cadres du parti houphouëtiste sont provisoirement suspendus pour leur penchant pro-RHDP.
En face, les arguments agités par les candidats RHDP ne sont guère plus nuancés. Ces derniers ironisent sur les démêlés judiciaires de certains de leurs ex-camarades PDCI.
À quelques jours du vote, la foire d'empoigne est bien là. Reste à savoir si, dans ce méli-mélo politique, les électeurs y retrouveront leurs candidats.